Anjou

 

Profil historique.

L'Anjou, en tant qu'entité et territoire, apparait sous l'Antiquité avec le peuple des Andécaves.  Leur territoire, centré sur Angers (alors Andegavum), correspond en partie aux limites du futur Maine-et-Loire. Occupé par les Romains, il se trouve plus tard au centre de plusieurs influences et rivalités, notamment entre les Francs et les Bretons. Devenu comté, il devient le coeur de l'empire Plantagenêt au XIIe siècle. L'anjou garde son indépendance, face au pouvoir royal, jusqu'en 1259, date du traité de Paris qui le rattache à la couronne de France. Donné en apanage à la mort de Louis VIII, il est érigé en duché en 1360 puis définitivement rattaché au royaume de France en 1481. Culturellement l'Anjou est associé à son vignoble, à la Loire, à ses matériaux de construction (ardoise et tuffeau) ainsi qu'à sa grande concentration de troglodytes. Bien que le duché ait disparu, le terme "Anjou" est toujours utilisé pour définir le territoire du Maine-et-Loire.

   

Profil géologique.

L'Anjou se situe exactement entre deux grandes structures géologiques majeures : le massif armoricain à l'ouest et le bassin parision à l'est. Ses paysages en sont d'autant plus variés. Cependant, d'un point de vue géologique, la région peut se découper en trois ensembles :

L' Anjou Noir, composé de schistes et de carbonifères, à l'ouest d'Angers. C'est le terroir des grands vins "Villages" des Coteaux du Layon, qui donnent leur caractère inimitable aux blancs angevins issus de Chenin.

L' Anjou Blanche du tuffeau à l'est, dans le Saumurois, qui marque l'extrémité sud-ouest du bassin parisien.

La Vallée de la Loire , avec ses sables et graviers, qui constitue le trait d'union entre ces deux formations bien distinctes.

 

Le vignoble angevin.

Au Moyen-Âge, le vignoble angevin était essentiellement situé autour des villes d'Angers et de Saumur. Il existait également un vignoble de coteaux, le long de la Loire. Au XVIe et XVIIe siècles, la canalisation des affluents de la Loire, dont le Layon, permet d'étendre le vignoble, notamment sous l'impulsion du négoce Hollandais. A la fin du XIXe siècle, l'Anjou n'échappait pas non plus aux ravages du phyloxéra, qui a failli anéantir tout le vignoble Européen. Actuellement, le vignoble angevin est classé appellation d'origine controlée, par le décret du 12 octobre 2009, qui a remplacé le décret initial du 14 novembre 1936.

Le vignoble en AOC Anjou couvre actuellement une superficie de 2490 ha et s'étend sur 126 communes du Maine-et-Loire, 14 du département des Deux-Sèvres et 9 de la Vienne. Ce territoire étant très étendu, il comprend, à part l'appellation générique Anjou, de nombreuses AOC plus spécifiques. Ainsi, dans la vallée du Layon, il s'agit des appellations Coteaux-du-Layon, et en particulier, les communes classées Villages : Faye, Beaulieu, Saint-Aubin, Saint-Lambert, Rablay et Rochefort, ainsi que Chaume, Quarts-de-Chaume et Bonnezeaux. Mais, les vins pouvant prétendre à ces AOC peuvent également prétendre à l'appellation générique Anjou.

 

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